Professionnels : quelles sont les cybermenaces les plus fréquentes en 2024 ?

Hameçonnage, piratage de compte, rançongiciel, faux ordre de virement… Découvrez les principales tendances et évolutions des menaces qui ciblent les entreprises, associations, collectivités et administrations en 2024, selon notre dernier rapport d’activité.

• L’outil d’assistance en ligne Cybermalveillance.gouv.fr
• Principales menaces pour les entreprises et associations
• Principales menaces pour les collectivités et administrations

L’outil d’assistance en ligne de Cybermalveillance.gouv.fr

À ce jour, Cybermalveillance.gouv.fr répertorie 51 formes de cybermalveillances traitées par son outil d’assistance en ligne, qui permet aux victimes, en répondant à des questions, d’obtenir un diagnostic du problème rencontré et de bénéficier de conseils de cybersécurité permettant d’y faire face. 

L’analyse quantitative de l’utilisation de cet outil est un indicateur fort des grandes tendances de la cybermalveillance et de leurs évolutions au niveau national par catégorie de public.

À souligner que cet indicateur quantitatif ne prend pas en compte les conséquences d’une cybermalveillance sur la victime, qu’elles soient financières, psychologiques, réputationnelles, juridiques, y compris dans la durée et peuvent varier considérablement d’une victime à l’autre.

Quelles sont les cybermalveillances les plus fréquentes pour les entreprises et associations en 2024 ?

En 2024, l’hameçonnage reprend la première place du classement avec près de 21 % des recherches d’assistance des entreprises et associations, en hausse de 12 % en volume.

Le piratage de compte (20 %), qui occupait la première place en 2023, et les attaques par rançongiciels (12 %) complètent la tête du classement pour cette catégorie de publics. À noter toutefois la baisse en volume respective de 4 % et 14 % des recherches d’assistance pour ces deux menaces.

Les fraudes aux virements restent à un niveau quasi stable en proportion du nombre de recherches d’assistance mais enregistrent à nouveau une hausse significative en volume (+29 %).

Les attaques contre les sites Internet des professionnels sont en baisse en 2024 pour les attaques en déni de service (-4 % en volume) et pour les défigurations de site Internet (-17 %). Un renversement de tendance notable alors que ces cybermalveillances étaient en forte progression sur la période 2022-2023.

Pour ce qui concerne les violations de données, elles restent à un niveau stable en proportion (8 %) et en légère augmentation en volume (+5 %).

Les programmes malveillants ou « virus » conservent la neuvième place mais ont connu une forte hausse, tant en proportion (3,4 % contre 1,9 % en 2023) qu’en volume (+ 106 %).

Enfin, les faits de cyberharcèlement contre les entreprises et associations ont connu une augmentation très importante (+556 %) par rapport à l’année précédente.

Quelles sont les cybermalveillances les plus fréquentes pour les collectivités et administrations en 2024 ?

Pour les collectivités et administrations, le classement des principales recherches d’assistance sur Cybermalveillance.gouv.fr demeure, cette année encore, globalement stable par rapport à l’année précédente.

L’hameçonnage reste la principale menace rencontrée pour cette catégorie de public avec 24 % des demandes, bien qu’en baisse de 17 % en volume.

Il est suivi des attaques par rançongiciels (19 %) et du piratage de compte en ligne (16 %). Toutefois, en volume, ces deux menaces sont respectivement en retrait de 19 % et 17 %.

Bien que stable en proportion par rapport à l’année 2023, des baisses en volume sont constatées pour les violations de données (-4 %), les défigurations de site Internet (-23 %), les fraudes au faux support technique (-28 %) et les programmes malveillants/virus (-31 %).

Les faux ordres de virement (FOVI) représentent 3,4 % des recherches d’assistance et connaissent une forte augmentation en volume (+550 %).

Enfin, à l’image des entreprises et associations, les faits de cyberharcèlement intègrent le classement des principales menaces. Ils sont en 9e place avec une progression en volume très importante (+533 %).